73. Au sud

L’aube se lève sur l’île australe. Tu pousses la barque à l’eau en te mouillant les pieds, tu montes à bord, et tu tires sur le démarreur… Touf-touf-touf… Tu diriges ton esquif vers la sortie du port. Tu contournes une première jetée et la passe t’apparait avec ses rouleaux s’arrondissant. Tu attends, tu laisses passer une série de rouleaux plus gros et dès que tu sens que la puissance des ondes diminue, tu accélères franchement, tu prends bien en biais entre deux vagues et te voilà passé. Maintenant, cap au large ! Droit vers le sud !

Grisé par l’air marin, tu fonces sans souci pendant plusieurs heures. Mais bientôt te voilà pris par un grain. Tu sais, en période d’alizé, on voit souvent passer d’Est en Ouest un petit nuage noir qui pleure une petite averse et qui suit son chemin à la surface de l’océan, un grain, quoi, un petit grain. Enfin, pas petit, celui-là, et même nettement plus costaud que les autres, le genre de grain qui te tombe dessus d’un coup, qui vient te mitrailler de ses grosses gouttes, te secouer, te tarabuster, pendant cinq ou six longues minutes et puis qui passe, qui continue sa route et toi, trempé, tu mets le cap sur le port. Seulement aujourd’hui, le grain ne dure pas cinq, ni dix minutes, il dure… un temps infini, ça n’arrête plus, ça vibre dans tous les sens, un vrai tremblement de mer qui pourrait couler cent fois ta pauvre petite barque.

Mais non, après des heures et des heures, tout d’un coup, le calme, magiquement… La nuit tombe, à l’Est la lune se lève et là, devant toi, une île émerge de l’eau sombre.

Oui, une île ! Tu sais pertinemment qu’il n’y a pas d’île vers le sud, le vide sur plus de mille kilomètres avant d’atteindre les terres australes. Mais tu la vois. Une île arrondie comme un gros bouclier. Tu as du mal à évaluer sa taille. Elle semble toute proche. Il faut y aller.

Tu te rends compte que ton moteur ne tourne plus, mais depuis quand ? Tu tires sur le démarreur… Pas de réaction… Tu insistes deux ou trois fois… Rien… Alors, sans faire ni une, ni deux, tu saisis tes avirons et tu rames droit vers cette terre.

Tu t’approches. L’île semble constituée de rochers lisses sur lesquels les vagues viennent rouler. La lune illumine tout avec précision. Tu repères une mini plage au fond d’un creux entre les rochers, tu y glisses ton embarcation qui touche le sable. Tu sautes à terre tout excité.

Tu coinces une corde dans une fente pour amarrer ta barque et tu escalades les premiers rochers. L’île apparait bientôt, vaste et toute éblouie de lune. La roche au sol forme de larges dalles qui montent vers la colline. Tu avances. Tes pieds se posent légers. Un autre, à ta place, guetterait le danger, regardant loin, cherchant à identifier des formes, craignant de se trouver sur l’île de tous les dangers, mais toi, aujourd’hui tu avances librement, tu te sens plutôt sur l’île de toutes les merveilles.

Tu arpentes le sol de pierre, gagné par une sensation d’espace et de liberté. Tu aspires l’air avec un plaisir nouveau. L’atmosphère possède ici une suavité particulière, comme euphorisante… Ou alors, il se peut qu’aujourd’hui tu respires différemment, pensant à prendre plaisir à chaque inspiration?

Tu vois briller à tes pieds. De l’eau! La grosse averse de tout à l’heure a laissé des flaques dans les creux de la roche. Tu approches tes lèvres d’un de ces récipients naturels et lapes comme un chat cette eau pure. Trouver de l’eau douce, voilà qui aurait réjoui nos ancêtres pirates ou marins, prenant possession d’une terre inconnue!

Tu montes, cherchant à atteindre le point culminant du vaste dôme sur lequel tu te trouves. Tu cours presque sur les grandes dalles, tu t’arrêtes soudain, tu te retournes pour prendre la mesure de ce nouveau pays. L’île étend très loin ses formes arrondies, elle les déploie amplement avec douceur et majesté. Te voilà dans une zone où les plaques de roche se relèvent toutes du même côté comme un toit de tuiles géantes… A la lueur de la lune, les arêtes des rochers se découpent, comme déchiquetées, tu te penches et tu aperçois de petites moules fixées sur la tranche. Des coquillages si loin de la mer ! Il doit y avoir de très fortes marées par ici… Ou alors des coquillages terrestres qui ressemblent à des moules ?

Quand tu te penches pour les observer, tu ressens comme un vertige et tu perds un peu l’équilibre. Pour retrouver tes repères, tu t’assieds et restes un moment à considérer l’horizon où plonge la lune souriante. La sensation s’estompe. Tu avais cru un instant que l’océan se soulevait, ou plutôt que l’île penchait ! Idée farfelue… Tout ici respire la sérénité.

Cette île, comment se fait-il que tu n’en aies jamais entendu parler? Sur la carte, au Sud, il n’y a absolument rien. Ou alors, il faudrait aller jusqu’aux terres australes, à des milles et des milles! Tu n’as pas pu dériver tant, même pendant ce fameux grain… Non. Et puis, il fait très doux ici, tu sens bien que tu n’as pas quitté les tropiques.

Pendant un moment, tu tournes et retournes dans ta tête toutes les hypothèses. Peut-être te trouves-tu sur l’Île Ronde tout à fait au Nord de l’Île aux hôtels au bord du lagon ? Ronde, le nom conviendrait… Ce grain même très puissant aurait-il pu te transporter jusque là ? Vraiment très improbable… Non, tu pressens un mystère, un mystère plus grand que tout ce qu’on peut imaginer.

Pour commencer, tel Robinson, tu vas visiter systématiquement ton île. Seulement, la lune se voile, ce qui rend la progression difficile. Tu crois voir une prairie, en tout cas une zone plus sombre vers laquelle tu te diriges en posant tes pieds avec précaution, craignant les flaques d’eau cachées dans les creux.

Par endroits, une sorte de mousse sombre pousse sur la roche même. Plus loin tu distingues la forme de petits buissons. Tu s’approches et tends la main vers les feuilles. Tu la retires bien vite, tu as senti quelque chose te piquer, quelque chose de dur, de râpeux… On aurait dit… des coraux.

– Impossible! Comment la mer pourrait-elle monter jusqu’ici?

Mais une vibration t’interrompt dans ses pensées. Cette fois, pas de doute, le sol a bougé. La même sensation que tout à l’heure : on penche. Oui, la roche sur laquelle tu te tiens semble se dérober sous toi. Tu as l’idée d’un tremblement de terre silencieux qui inclinerait inexorablement l’île vers l’océan. Tu veux te précipiter vers ta barque pour échapper à la catastrophe, mais dans l’obscurité, tu ne peux pas courir.

– Ne pas m’affoler, doucement, je vais y aller calmement.

Et tu tâtonnes du pied dans la nuit. Mais le mouvement vers le bas s’arrête. Au contraire, maintenant l’île semble se relever… Tu imagines que cette terre change d’altitude, qu’elle s’enfonce dans la mer et se relève ; ça pourrait expliquer les moules et les coraux…

Tu ne sais plus maintenant de quel côté ça descend pour aller vers la mer. Tu cherches ta barque vers le bas, mais tu ne sais plus où se trouve le bas. Un nouveau tremblement de terre te fait perdre l’équilibre, un mouvement du sol sans aucun bruit, sans grondement, une sorte de vaste balancement, et tu te retrouves à quatre pattes… Tu palpes la roche: une roche particulièrement lisse, qui ne rappelle ni le granit, ni le basalte, ni le calcaire… Une matière nouvelle, moins granuleuse, moins râpeuse… Cette étrangeté te fait un peu peur, tu s’affoles et tentes de te déplacer à quatre pattes du côté où tu crois trouver la mer. Mais tout se calme, tu peux te relever et marcher dans l’obscurité. Maintenant tu entends les vagues, ça te rassure. Tu progresses plus tranquillement sur la roche, à présent parfaitement stable. Le bruit du ressac se rapproche… Voilà, tu foules le sable. Une longue langue d’écume vient te lécher les pieds, mais tu as beau scruter à droite et à gauche, tu ne distingues pas ta barque dans la nuit… Suivre le rivage ? Mais de quel côté ? La mer vient te mouiller les pieds, elle se retire, puis revient. Elle atteint parfois les mollets. Elle pourrait monter d’un coup et t’emporter. Il vaut mieux te tenir loin de la mer et attendre le jour pour tenter de repérer la barque.

Il fait un temps très doux, le ciel se dégage vers le sud et les milliards d’étoiles semblent te dire que tout va bien… Il te suffit de passer la nuit tranquillement ici et au matin, tu verras plus clair!

Tu cherches un coin confortable pour t’allonger, mais tu n’as pas vu beaucoup d’herbe sur cette île. Te voilà soudain terrorisé à l’idée d’une île entièrement minérale ! Et toi, tout seul là dessus, sans ressource, sans rien à manger ! Du coup tu as très faim. Tu songes aux moules que tu as vues plus haut. Tu cherches, tu retrouves assez vite les roches relevées en tuiles et bientôt tu sens les coquilles sous ses doigts, tu en détaches quelques-unes avec ton couteau de poche. Tu parviens à en ouvrir une. Odeur normale, fortement marine, qui te met en joie. Quoique… cette odeur signifie aussi que la mer monte jusqu’ici.

Qu’importe! Tu avales la moule toute crue. Hum! Petite mais fameuse! Du coup, tu s’organises pour en récolter d’autres, et t’installer confortablement pour te sustenter. Le moral revient. Tu bois encore de l’eau de pluie à même un creux de la roche. Bientôt tu ris tout seul de son aventure. Cette île te fait passer très vite de la crainte à la joie…

Tu te mets à réfléchir plus posément. As-tu affaire à une île volcanique en train de trembler à la veille d’une éruption? Non, le silence merveilleux qui règne ici, la souplesse même des mouvements du sol, ne provoquent pas l’angoisse viscérale que génèrent les tremblements de terre. Au contraire, les mouvements du sol te bercent comme un navire… Comme un navire! Exactement ! Tu as pris pied sur une île flottante bercée par la houle. Cette roche inconnue proviendrait-elle d’un astéroïde ? Une sorte de pierre ponce extrêmement légère venue des étoiles ? On dirait du liège, du bois, de la corne… De la corne ? Pourquoi pas une carapace ? Une énorme carapace…

Tu as compris : tu te trouves sur la carapace d’un être vivant, une créature, une sorte d’énorme tortue, d’une dimension incroyable, flottant, nageant à la surface des océans… Mais cette créature plonge parfois, elle s’immerge ! Elle peut le faire à tout moment. Si au moins, tu savais où retrouver ta barque!

Non, tu te fais des idées, tu te fais peur tout seul… Tu as eu un vertige, voilà tout. Tape du pied sur le sol : tu sens bien que tu te tiens debout sur une terre, une roche, que diable ! Pourtant, tout à l’heure, tu as bien reconnu cette impression de flottaison… Et plusieurs fois, déjà… Peut-être, s’agit-il d’une créature intelligente? Sinon, comment expliquer qu’elle ait pu échapper jusqu’ici au regard des hommes? Peut-être parce qu’elle se tient immergée le jour et ne fait surface que la nuit ? Dans ce cas, tout à l’heure, à l’aube, crac ! Ou plutôt : plouf !

Tu scrutes en direction de l’océan dont tu distingues la masse plus noire sous les étoiles. Tu restes immobile un moment. Tu entends, au loin, le chuintement des vagues sur la grève. L’ambiance parfaitement tranquille te rassure. Tu avais senti un mouvement, certes, mais pourquoi imaginer tout de suite l’hypothèse la plus absurde, celle d’un monstre géant, d’une créature d’épouvante ? Si créature il y a, tu n’éprouves plus la peur en face d’elle. Jusqu’à présent, t’a-t-elle rien manifesté d’hostile ? Ne t’a-t-elle pas accueilli aimablement, te laissant débarquer, circuler à ta guise ? Tu éprouves une certaine sympathie pour elle. Une créature vivante, intelligente, certainement, sinon elle n’aurait jamais survécu. Les hommes, s’ils l’avaient découverte, n’auraient eu qu’une idée : tirer profit d’elle, la dominer ou la détruire, comme ils l’ont toujours fait pour tous les vivants de la planète. Et elle l’a compris, elle sait qu’elle doit fuir. Elle a sa stratégie : pour vivre heureuse, elle vit cachée.

Si elle a survécu, elle le doit sûrement à sa prudence extrême. Nul doute qu’elle retourne se tapir au fond des mers dès le lever du soleil. Il va falloir te débrouiller pour la quitter bien avant son plongeon, sinon… Tu imagines déjà le tourbillon énorme qui t’avalerait !

En même temps, l’idée qu’elle disparaîtra à jamais peut-être, et que tu n’auras pas eu le temps de la connaître, de la comprendre, cette idée t’attriste. Comme un amour qui se terminerait avant d’avoir vraiment commencé… Ainsi, peu à peu nait en toi l’idée d’entrer en communication avec elle. Tu penses à chercher ses yeux, ou son odorat, ou son ouïe, enfin un sens quelconque qui lui permettrait de percevoir le monde et de s’y diriger.

Tu te tiens à quatre pattes sur le sol, tu caresses cette matière, cette roche-carapace-coquille, tu cognes du doigt comme on frappe à une porte et tu cries :

– Réponds-moi! Réponds-moi, créature vivante! Créature intelligente. Ne t’inquiète pas, tu n’as rien à craindre de moi, je vais repartir, je ne révèlerai ton existence à personne, mais montre-moi que tu me comprends, fais un signe ! Je t’en prie, fais un signe!

Et tous les sens en éveil, tu retiens ta respiration. Mais seul le vent vibre dans tes oreilles et, au loin, les vagues, doucement, roulent sur la côte. Alors, tu t’étends de tout ton long sur le ventre comme si tu voulais épouser l’île et tu restes ainsi longtemps parfaitement immobile. Peu à peu, tu te calmes et te laisses emporter dans une rêverie heureuse. Et bientôt, doucement, tranquillement, tu prends conscience d’une vibration. Oui, tu percevais, depuis longtemps peut-être mais sans l’avoir identifié, un son très lointain, très sourd, très régulier, une pulsation puissante mais atténuée !… Tu relèves la tête et regardes autour de toi. Tu cherches une lumière en mer. Tu ne sais pas pourquoi, tu as pensé d’abord à un vieux bateau à vapeur. Mais tu ne vois rien et surtout n’entends plus rien. Alors tu colles son oreille contre le sol. D’abord tu ne perçois que ton propre bruit, les froissements de tes vêtements. Puis tu retrouves la pulsation. Elle fait vibrer le sol de l’intérieur, parfaitement régulière. Pas de doute, il y a, là-dessous, profond, enfoui dans la matière, une sorte de battement, mais pas le bruit d’un moteur, non, pas un heurt mécanique, plutôt quelque chose qui vit, quelque chose comme un cœur qui bat !

Oui, en ce moment même, tu entends le battement du cœur de cet être vivant gigantesque ! Un être d’une autre dimension que l’homme, capable sans doute de disparaître dans les grandes profondeurs, en tout cas capable d’échapper la plupart du temps aux regards des humains. Tu te relèves et tu te mets à arpenter fébrilement le dos de cette créature, tu veux en prendre toute la mesure, comprendre sa forme, te faire une idée de son anatomie générale… Et surtout tu veux entrer en relation avec elle. Pour cela il ne te reste que quelques heures avant l’aube, peut-être même pas – qui peut dire le moment où la créature retournera se cacher dans les profondeurs ?

Comment communiquer? Tu penses frapper sur la carapace selon un certain rythme. Retrouver un langage rudimentaire, une sorte de morse primitif. Tu commences à taper avec un bout de coquillage. Mais dès les premiers chocs, tu s’arrêtes net. Quelle agression! Quelle vibration sans doute dans les tympans, les ouïes de la créature ! Vu son caractère extrêmement sauvage, voir timide, elle va mal le supporter. Tu dois d’abord bien l’observer avant de communiquer…

Mais tu sens le sol se dérober sous tes pieds. La créature bouge. Tu portes ton regard au loin… Là-bas, une pâleur infime dans le ciel… La ligne d’horizon se révèle, premier signe de l’aube… La créature va plonger, elle a peut-être commencé à le faire, plus question de communiquer, tu dois fuir…

A présent, le dos de la créature roule doucement comme le pont d’un navire. Les vagues s’agitent de plus en plus près. Pas de doute : l’immersion commence. Tu vas te faire prendre dans un énorme tourbillon, un maelström gigantesque qui va te happer dans les profondeurs ! L’océan bouillonne ! Vite, tu cours vers la mer, tu prends ta respiration et tu te jettes à l’eau dans les vagues. Tu nages de toutes tes forces avec l’idée de t’éloigner au plus vite pour échapper à l’aspiration. Tu essaies de nager amplement, régulièrement, mais les vagues te secouent avec acharnement. Les crêtes te giflent le visage. L’eau s’agite de plus en plus, un tourbillon t’aspire vers le fond, mais tu tiens bon, tu remontes à la surface, tu aspires une goulée d’air et tu te laisses ballotter encore et encore.

Lentement, ça se calme. Tu nages plus aisément. Les vagues ne t’éclaboussent plus. Tu tentes de regarder autour de toi. Quelque chose flotte là-bas : un objet sombre ballotté par les flots. Tu mets du temps à reconnaître ta barque. Mais oui, ta barque en a réchappé, elle aussi! Un miracle! Ou plutôt, un mystère…

A nouveau, Tu nages de toutes ses forces, tu atteins l’embarcation et parviens à te hisser à bord. Tu t’effondres dans le fond. Tu te recroquevilles, ballotté, secoué, mais vivant… Plus tard, lorsque tu oses regarder par-dessus bord, tu vois l’océan déjà calmé… L’océan infini et vide… Vide… Aucune trace de la créature.

Magiquement, le moteur démarre cette fois. Tu mets cap au nord, en pensant à cette créature intelligente et magnifique… Oui, certainement menacée par le progrès, la pollution, les armes humaines. Elle a compris qu’elle doit se cacher des humains… Tu voudrais prendre son parti ? Entrer secrètement en relation avec elle ? Lui transmettre des informations pour qu’elle puisse lutter, échapper à l’homme ?

Tu sais, peut-être qu’elle n’a pas besoin de nous… Jusqu’à présent, elle a réussi, sûr qu’elle possède des atouts qu’on ne soupçonne même pas…

En tout cas ce qu’il faut d’abord, tu l’as compris : garder le secret ! Voilà le meilleur service que tu puisses lui rendre, tu comprends ? Dorénavant, nous n’en parlerons plus.

Comment, lecteur ? Tu voudrais y retourner ? Repartir vers le Sud pour résoudre l’énigme de cette île, ou plutôt de cette créature ? C’est impossible hélas.

Que faire alors ? C’est la question qui est posée au chapitre 36.

Sinon tu peux toujours choisir le retour, pour un nouveau départ peut-être ?