Actualités

Le 30 mai 2020

Courrier aux lecteurs, lectrices

Merci aux lecteurs qui me font part de leur réaction. Ecrire sans avoir de retour, c’est errer dans un désert. Tout sauf l’indifférence. D’autant plus qu’il y a un côté expérimental dans cet objet écrit mal identifié.

Evidemment, grand merci aussi aux contributeurs. J’espère que d’autres viendront nombreux. En mettant en ligne en plein confinement cet ouvrage écrit avant la pandémie, j’avais peur de faire une erreur, de n’être pas en phase avec l’événement, mais j’espérais que des gens saisiraient l’occasion pour en parler à leur façon. La première contribution d’ailleurs allait en ce sens. Mais depuis, je vois bien que personne ne se décide à parler du confinement à ma place. Plus personne ne me propose des fictions nourries de l’actualité immédiate… Peut-être que tout le monde est aussi paralysé que moi pour écrire aujourd’hui ? On écrit surtout avec ses souvenirs, ou disons avec ce qu’on a accumulé en vivant. Et en ce moment, peu de gens ont envie de regarder vers le passé. Mais l’avenir est totalement incertain. L’humanité est embarquée à bord d’un vaisseau sans contrôle et nous sommes paralysés pour agir. Comment ne serions-nous pas paralysés pour écrire ? Pourtant on peut écrire aussi avec ses désirs, ses angoisses ou ses rêves. Alors à vos claviers !

Michel Brès

P.S. Pour rattacher votre contribution au texte général, il suffit de proposer un choix même en plein milieu d’une histoire. Des choix implicites, il y en a partout. Si l’auteur dit « avance ! », il suffit de dire : « recule ! » (voir chapitre 76)

 

 

Le 29 mai 2020

Une lectrice  nous envoie de ses nouvelles

« Je me promène dans le labyrinthe, je cherche une issue »

Commentaire de Michel Brès

Une lectrice m’a dit ça. Je lui ai répondu que oui, il y a plusieurs issues, disons plusieurs façons d’échapper à l’errance infernale entre les chapitres de ce livre dont vous êtes la victime. Et là, je lui ai conseillé d’aller regarder la carte au chapitre 77. Mais non, elle voulait y parvenir en jouant le jeu des choix. Moi qui m’ingénie à donner toutes les informations, la table des chapitres, la carte du territoire, les provenances, pour que le lecteur ou la lectrice se sente parfaitement libre de manipuler le texte à sa guise, avec toute la distanciation possible, comme on regarde un statue, en en faisant le tour, et voilà qu’on veut absolument suivre mes consignes !

 

 

Le 28 mai 2020

Réaction d’une lectrice

« Ce texte « dont nous sommes le héros » m’a un peu déstabilisée, car il s’agit d’un homme, en fait, c’est lui qui est le héros. » a dit une lectrice.

Réponse de Michel Brès
Sur la question du masculin et du féminin, je savais déjà que la langue française est particulièrement sexuée, mais là je touche du doigt la difficulté, avec cette langue telle que je la pratique, d’écrire quelque chose d’acceptable aussi bien par une femme que par un homme, c’est peut-être une limite de l’expérience d’écriture à la deuxième personne, du moins avec la langue telle que les gens la lisent, avec l’orthographe française où tout s’accorde en nombre et en sexe… Certains s’en sortent en écrivant les deux possibilités : je suis content(e), mais ceci est imprononçable donc impossible à rendre à l’oral. Certes il y a beaucoup d’accords qui ne sont qu’orthographiques et qu’on n’entend pas : nous sommes ravi(es), tu sera ému(e), je suis intéressé(e) … Mais s’il s’agit de dire : ce matin tu te sens belle, heureux, pétillante, majestueux… là, ça coince. En anglais les adjectifs sont invariables, il parait que ça serait plus facile. J’en suis là. Je ne veux pas écrire quelque chose d’imprononçable. Pour moi, l’écriture doit rappeler l’oral. Celui qui lit doit entendre une voix, sophistiquée peut-être, mais la voix d’une personne.

C’est étonnant quand même : une femme qui lit un récit à la première personne dont le héros narrateur est un homme, peut, consciemment ou inconsciemment, s’identifier à cet homme avec ses pensées d’homme. Mais là, parce que je leur parle à la deuxième personne, plusieurs lectrices ont été dérangées. Je ne sais pas encore quel enseignement en tirer.

 

Le 1 mai 2020

Contribution de C. Milherbes: Forêt (82)

Voici ce que C.Milherbes nous écrit : 

Cher auteur, je constate qu’à la fin du chapitre 47, il n’y a pas de choix réel. L’autostop, c’est toujours l’automobile, si je ne m’abuse ? Voici ce que je propose : 

  • – Mais non, tu ne vas pas rentrer chez toi, tu vas visiter l’endroit. Hier, il pleuvait mais ce matin c’est le grand beau. Tu pars te promener dans la forêt.

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Le 30 avril 2020

Nouveau chapitre ajouté: La vie de l’auteur confiné (81)

Un auteur peut en cacher un autre. L’auteur actualisé, le voici :

«  L‘auteur est confiné depuis plusieurs semaines.
Il pense à la vie d’avant.

.Lire la suite

 

Le 30 avril 2020

Contribution de Fwa Kashel: Si et seulement si (80)

Fwa Kashel nous dit ceci : à la fin du premier chapitre, si la lectrice est venue avec des principes, si elle a des idées  bien arrêtées sur la consommation du thé et du café, et seulement dans ce cas, une autre aventure est possible, elle nous la raconte au chapitre 80.

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Le 16 avril 2020

Nouveau chapitre ajouté: La vie de l’auteur (première) (79)

«  L’auteur restait parfois des heures avec un jeu de mots dans la tête. Par exemple, s’il lui arrivait le matin de glisser une tranche de pain de mie dans un grille-pain, eh bien chaque fois, il se répétait.Lire la suite

 

Le 12 avril 2020

Contribution de Pozitam: Amanita muscaria (78)

Nous recevons un message de Pozitam. Il prétend que ça ne c’est pas passé du tout comme ça à la fin du chapitre 3. Quand il est sorti après avoir bu son thé, il n’aurait pas erré dans la ville mais il serait rentré directement chez lui de mauvaise humeur … « En sortant du troquet infâme, j’étais… Lire la suite

 

Le 10 avril 2020

Courrier d’un lecteur: Serge E.
J’ai calé dans la lecture du livre interactif! (…) J’aime qu’il y ait un héros ou une histoire. J’adore les pavés de 1000 pages qui m’entraînent dans un autre univers que notre réalité. (…) Sur la forme , le jeu de piste entre les chapitres casse le rythme et éloigne du sens de l’histoire ( sauf pour l’auteur qui nous transforme en souris dans un labyrinthe)!

Réponse de l’auteur :   Désolé, le titre est un peu mensonger, ce n’est pas vraiment un roman, un vrai bon gros roman… Mais c’est quoi alors ?  En tout cas, il est né comme ça, il s’appelle toi et ton roman, c’est son nom, il ne peut plus en changer. Il était tout seul dans un ordinateur, il est sorti, il cherche des gens avec qui s’amuser…
 

 

Le 9 avril 2020Ouverture du site.